< Retour aux actualités Le premier procès d’une victime du Roundup de Monsanto a commencé à San Francisco 19 juin 2018 18 Juin 2018 : Le procès Dewayne Johnson Contre Monsanto est le premier procès d’une longue série, comprenant des procès au niveau fédéral (plus de 425 procès par des personnes atteintes de lymphome non-hodgkinien ayant porté plainte dans diverses juridictions ont été regroupées dans un litige multidistrict au niveau fédéral) et estatal (plus de 150 procès engagés dans des cours d’états ont été regroupés dans un Judicial Council Coordinated Proceeding (JCCP) dans le comté d’Alameda). Le cas Dewayne Johnson n’a pas été inclus dans cette JCCP à cause de la santé très précaire de Mr. Johnson. Par ailleurs, une action de classe a également été engagée contre Monsanto. Le déroulement et les conclusions de ce premier procès sont donc d’une importance capitale pour les nombreuses victimes du Roundup. M. Johnson a travaillé comme jardinier pour le Benicia Unified School District. Entre 2012 et 2015, le travail de M. Johnson consistait à appliquer des herbicides de Monsanto à base de glyphosate sur les propriétés scolaires. En 2014, M. Johnson a commencé à éprouver de graves irritations cutanées, qu’il a signalées aux fournisseurs de soins de santé. Il a également écrit à Monsanto, qui n’a jamais répondu. En août 2014, Dewayne Johnson a été diagnostiqué avec un lymphome à cellules T, mais son travail l’obligeait à continuer d’utiliser ces herbicides à base de glyphosate. Malgré des traitements de chimiothérapie tout au long de 2015, le cancer de M. Johnson a progressé et, en septembre, une biopsie a révélé la présence de mycoses fongiques (lymphome non hodgkinien à transformation cellulaire importante). En janvier 2018, le médecin de M. Johnson considérait que 80 % de son corps était couvert de lésions et qu’il ne lui restait probablement plus que quelques mois à vivre. M. Johnson a commencé depuis un nouveau traitement et son état de santé s’est amélioré, mais reste très aléatoire. Le procès allègue, entre autres, que Monsanto : • savait que ses produits Roundup étaient défectueux et intrinsèquement dangereux, même utilisés de la manière indiquée par la compagnie ; • n’a pas suffisamment testé ou étudié ses produits Roundup et, en particulier, leur matière active, le glyphosate ; • savait au moment de la commercialisation de ses produits Roundup que l’exposition au Roundup, et plus particulièrement à son ingrédient actif, le glyphosate, pourrait entraîner le cancer et d’autres maladies graves ; • n’a pas effectué une surveillance post-commercialisation adéquate de ses produits Roundup ; et • aurait pu utiliser d’autres conceptions et formulations plus sûres. Les informations fournies par Monsanto ne contenaient en effet pas d’avertissements, de notices de dangers et de précautions qui auraient permis aux utilisateurs, comme Dewayne Johnson, d’utiliser ces produits en toute sécurité et avec une protection adéquate. Au lieu de cela, Monsanto a diffusé des informations inexactes et trompeuses qui ne rendaient pas compte de la gravité, la durée et l’étendue des risques sanitaires liés à l’utilisation et/ou à l’exposition au Roundup et au glyphosate. La compagnie a continué de promouvoir agressivement ses produits, même après avoir pris connaissance des risques liés à leur utilisation ou exposition et a dissimulé, minimisé ou supprimé toute information ou recherche sur les risques et les dangers de l’exposition au Roundup et au glyphosate. L’audience de lundi matin a confirmé la désignation de la juge Suzanne Ramos Bolanos pour superviser le procès Dewayne Johnson Contre Monsanto. Les avocats estiment que les requêtes in limine (requêtes visant à empêcher certains témoignages) et la sélection des jurés prendront environ cinq à sept jours avant le début du procès. Les déclarations préliminaires des parties pourraient avoir lieu dès le lundi 25 juin. Justice Pesticides suivra ce procès de près. Plus d’information sur le site de notre partenaire USRTK et du cabinet d’avocats de Dewayne Johnson, Baum, Hedlund, Aristei & Goldman.