< Retour aux actualités Interdiction européenne de 3 insecticides néonicotinoïdes 2 mai 2018 27.04.2018 : Les représentants des Etats membres de l’Union européenne ont voté en faveur de la proposition de la Commission européenne d’interdire quasiment toutes les utilisations de 3 insecticides néonicotinoïdes (imidaclopride, clothianidine, thiamétoxame), qualifiés de tueurs d’abeilles en raison de leur très grande toxicité. Toutes les utilisations en extérieur seront interdites et les néonicotinoïdes en question ne seront autorisés que dans les serres permanentes. 16 pays ont voté en faveur de l’interdiction de l’UE, 4 s’y sont opposés et 8 se sont abstenus. Les pays qui ont soutenu l’interdiction sont : France, Allemagne, Espagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Pays-Bas, Autriche, Suède, Grèce, Portugal, Irlande, Slovénie, Estonie, Chypre, Luxembourg, Malte, représentant 76,1 % de la population de l’UE. Ceux qui s’y sont opposés sont : Roumanie, République tchèque, Hongrie et Danemark et ceux qui se sont abstenu sont : Pologne, Belgique, Slovaquie, Finlande, Bulgarie, Bulgarie, Croatie, Lettonie et Lituanie. La majorité qualifiée requise pour l’acceptation de la proposition de la Commission a été obtenue. Il s’agit d’une excellente nouvelle, pour la survie des abeilles, la production alimentaire, la biodiversité et la santé humaine, qu’il faut renforcer par une interdiction bien plus complète de tous les insecticides néonicotinoïdes et apparentés, comme le sulfoxaflor, aujourd’hui suspendu en France à la suite d’un recours de notre partenaire Générations Futures. Il faut espérer qu’il ne soit pas déjà trop tard et que les dommages attribués à ces substances pendant plus de 2 décennies ne soient pas totalement irréversibles. Dans ce sens, la tribune de l’apidologue Gérard Arnold, Directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), publiée le 1er mai dans The Conversation, intitulée « Interdiction des insecticides néonicotinoïdes : pourquoi a-t-il fallu attendre plus de 20 ans ? » prend tout son sens. N’attendons pas 20 ans de plus pour éliminer les autres poisons utilisés pour produire notre alimentation, lorsque tant d’éléments nous alertent sur leur toxicité, et ré-orientons d’urgence l’agriculture européenne et française vers l’agro écologie. Il faut être bien plus ambitieux que le plan de réduction des pesticides proposé le par le gouvernement français.