Eau et Rivières de Bretagne et CLCV c. Monsanto et Scotts France Référence : D 08-87.757 F-D ; 0077476 ; Date du dépôt : 01 janvier 2001 Statut : Jugement définitif Lieu de la juridiction : France, Paris Types de plaignants : Associations de consommateurs, ONG environnementales Noms des plaignants : Association Eau et Rivières de Bretagne, Association Consommation, Logement et Cadre de Vie (CLCV) Défendeurs : Monsanto, Scotts France, Entreprise Avocat.es en faveur de la justice sanitaire et environnementale : Alexandre Faro, Jérome Franck Nature de l'affaire : Pénal Type(s), Produit(s), Substance(s) active(s) : Herbicide, Glyphosate, Roundup, AMPA Demandes : Les plaignants demandent que soit reconnue comme mensongère la publicité faite par Monsanto sur son produit Roundup et que la compagnie soit condamnée à une amende de 15.000€. Nom de la juridiction : Cour de Cassation de Paris, France Degré de juridiction : Date de la décision : 06 octobre 2009 Sens de la décision : Positif Dispositif de la décision : La Cour a considéré que Monsanto avait menti à propos de la sûreté du Roundup dans sa publicité. Les défendeurs ont été condamnés à 15.000€ d'amende pour publicité mensongère Fondements juridiques : Décision juridique : Lien vers la décision Résumé de l'affaire : Le 6 octobre 2009, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a condamné définitivement les sociétés Monsanto et Scotts France du chef de publicité mensongère, du fait des termes utilisés pour promouvoir le Roundup, un herbicide à base de glyphosate, produit par la première et distribuée en France par la seconde. En 2001, les associations CVLC et Eau et Rivières de Bretagne avaient déposé une plainte, accusant l’entreprise Monsanto et la société Scotts France de publicité mensongère. Les associations plaignantes s'appuyaient sur un rapport de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et reprochaient aux sociétés visées de promouvoir le Roundup comme un produit phytosanitaire “biodégradable”, “protégeant l’environnement” et laissant le “sol propre”, en dépit des nombreuses études scientifiques dénonçant les effets néfastes du glyphosate pour l’environnement. Le 26 janvier 2007, le Tribunal correctionnel de Lyon a condamné les deux sociétés à 15.000 euros d’amende du chef de publicité mensongère. La Cour d’appel de Lyon avait confirmé cette décision, estimant qu’un “un pesticide reste une substance chimique présentant des effets nocifs pour l’environnement”, que “la société Monsanto fait une présentation trompeuse” et qu’une “confusion” résultait des messages de promotion choisis par Monsanto quant aux réels effets du produit sur l'environnement. Les deux sociétés s’étaient alors pourvues en cassation. Le 6 octobre 2009, la Cour de cassation a confirmé le jugement d’appel, estimant que la Cour d’appel a “sans insuffisance ni contradiction, répondu aux chefs péremptoires des conclusions dont elle était saisie et caractérisé en tous ses éléments, tant matériels qu’intentionnel, le délit dont elle a déclarée les prévenus coupables”. Références scientifiques : Aucune référence scientifique n'est enregistrée pour cette affaire. Liens annexes : Article de presse, Le Monde (2009) "Monsanto définitivement condamné pour "publicité mensongère" à propos du Round Up"