Union nationale de l’apiculture française Contre X Référence : 15-86.401 Date du dépôt : 08 janvier 2001 Statut : Jugement définitif Lieu de la juridiction : France, Paris Types de plaignants : Syndicats Noms des plaignants : Union nationale de l'apiculture française (UNAP) Défendeurs : Autre Avocat.es en faveur de la justice sanitaire et environnementale : Non renseigné Nature de l'affaire : Pénal Type(s), Produit(s), Substance(s) active(s) : Gaucho, Imidaclopride, Insecticide, Néonicotinoïde Demandes : délits de tromperie, complicité et recel, obtention de l'Etat d'avantages indus, escroquerie et vente de produits corrompus ou toxiques ; destruction d'un bien en réunion Nom de la juridiction : Cour de cassation de Paris, France Degré de juridiction : Date de la décision : 07 janvier 2017 Sens de la décision : Négatif Dispositif de la décision : Non renseigné Fondements juridiques : Non renseigné Décision juridique : Lien vers la décision Résumé de l'affaire : Dans un arrêt du 4 janvier 2017, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de l'Union Nationale de l'Apiculture Française (ci-après l’UNAF), qui alléguait que l’utilisation du produit Gaucho, un insecticide commercialisé par la société Bayer, dont la substance active principale est l'imidaclopride de la famille des néonicotinoïdes, était en relation avec la mortalité des abeilles constatée par les apiculteurs français. Elle a ainsi confirmé la décision de la cour d'appel de Paris, confirmant l'ordonnance de non-lieu prononcée par le juge d'instruction. Premièrement, selon la Chambre Criminelle, les délits de tromperie, complicité et recel, obtention de l'Etat d'avantages indus, escroquerie et vente de produits corrompus ou toxiques ne sont pas constitués, dès lors qu’aucune anomalie n’a pu être observée dans la demande d'homologation initiale ni de renouvellements d'homologation du produit de la part de la société Bayer. Secondement, la qualification de destruction d’un bien en réunion est écartée, car “l'analyse des données disponibles n'a pas permis d'établir un lien de causalité entre les troubles qui ont affecté les abeilles et l'utilisation du Gaucho, et que, de surcroît, l'élément intentionnel fait défaut de la part de la société Bayer qui a sollicité les homologations nécessaires pour mettre sur le marché le produit incriminé”. Il est intéressant de noter que le Conseil d’Etat avait quant à lui (28 avril 2006) confirmé l’interdiction du pesticide gaucho pour les semences de maïs découlant de la décision du 12 juillet 2004 du Ministère de l’Agriculture en raison notamment du risque pour les abeilles domestiques. De plus, le 29 mai 2018, le règlement d'exécution (UE) 2018/783 de la Commission européenne a interdit l’utilisation de l’imidaclopride, en raison, une fois encore, des risques aigus élevés encourus par les abeilles. Références scientifiques : Aucune référence scientifique n'est enregistrée pour cette affaire. Liens annexes : Aucun lien annexe n'est enregistré pour cette affaire.