La COP 15 appelle à la réduction de moitié du risque global lié aux pesticides d’ici 2030

  21 décembre 2022

Accueillie au Canada et présidée par la Chine, la quinzième conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique s’est tenue du 7 au 19 décembre 2022.

La communauté mondiale a élaboré un nouveau plan de préservation et de protection de la nature, dénommé « cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal ». L’objectif du cadre est de définir les leviers d’action à mettre en œuvre de façon prioritaire pour garantir que la restauration et le respect de la biodiversité soient effectifs en 2050.

Sont ainsi énoncés 23 objectifs ciblés afin de permettre que la biodiversité soit « appréciée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse, ce qui permet de maintenir les services écosystémiques, de préserver la santé de la planète et de procurer des avantages essentiels à tous les peuples » d’ici à 2050.

Parmi ces objectifs figure la réduction de moitié, au moins, du risque global lié aux pesticides, afin d’abaisser les risques de pollution à des niveaux qui ne sont pas nuisibles pour la biodiversité et aux fonctions et services des écosystèmes.

Pour ce faire, le cadre préconise une prise en compte des effets cumulatifs et une approche par la lutte intégrée contre les ravageurs, qui est un système global qui permet aux agriculteurs de venir à bout des problèmes posés par les ravageurs, mais de façon responsable pour l’environnement, notamment en associant différentes formes de lutte et de méthodes biologiques, culturales ou chimiques, mais en minimisant l’usage des pesticides de synthèse.

Ce dernier prévoit également de veiller à ce que les superficies consacrées à l’agriculture soient gérées de manière durable, notamment en ayant recours à des pratiques telles que l’intensification durable, l’agroécologie et d’autres approches innovantes contribuant à la résilience et à l’efficacité et la productivité à long terme de ces systèmes de production, de façon, une fois encore, à réduire l’utilisation des pesticides de synthèse.

Enfin, il est demandé aux gouvernements de mettre en œuvre des mesures juridiques, administratives ou politiques pour encourager et permettre aux entreprises – en particulier les grandes entreprises et les institutions financières transnationales – de contrôler, évaluer et divulguer régulièrement et de manière transparente leurs risques, leurs dépendances et leurs impacts sur la biodiversité, afin de garantir des modes de production durables.

Un pas mondial est donc fait vers la justice sanitaire. Reste à voir s’il sera effectivement mis en oeuvre par les Etats parties à la Convention.