Etat de Rio Grande c. Sindiveg Référence : 2214152 - RS Date du dépôt : Non renseigné Statut : Jugement définitif Lieu de la juridiction : Brésil, Brasilia Types de plaignants : Collectivités locales Noms des plaignants : Etat de Rio Grande Défendeurs : Autre Avocat.es en faveur de la justice sanitaire et environnementale : Marlise Fischer Gheres Nature de l'affaire : Constitutionnel Type(s), Produit(s), Substance(s) active(s) : Néonicotinoïde, Imidaclopride, Thiaméthoxame, Clothianidine, Insecticide Demandes : Annuler un jugement de première instance reconnaissant comme inconstitutionnelles les restrictions imposées par sa loi sur l’utilisation de certains produits phytosanitaires. Nom de la juridiction : Cour supérieure de Justice (Superior Tribunal de Justiaça) de Brasilia, Brésil Degré de juridiction : Appel Date de la décision : 17 octobre 2023 Sens de la décision : Négatif Dispositif de la décision : Confirmation du jugement de première instance, les restrictions sont levées. Fondements juridiques : Décision juridique : Lien vers la décision Résumé de l'affaire : Dans un arrêt du 17 octobre 2023, la Cour Supérieure de Justice a rejeté le recours exceptionnel formé par l'État fédéré de Rio Grande tendant à l’annulation d’une décision de première instance selon laquelle les restrictions imposées par le Gouvernement de l'Etat sur l'utilisation de certains produits phytosanitaires néonicotinoïdes étaient illégales. Le litige trouve son origine dans l’adoption par l’Etat de Rio Grande d’une loi restreignant l’utilisation de trois pesticides (imidaclopride, thiaméthoxame, clothianidine) qui avaient été homologués par les agences fédérales responsables de l’évaluation des produits pesticides, à savoir l’Agence Nationale de Surveillance de la Santé (Agência Nacional de Vigilância Sanitária, ou ANVISA) et l’Institut Brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (Instituto Brasileiro do Meio Ambiente e dos Recursos Naturais Renováveis, ou IBAMA). Ces trois pesticides, qui appartiennent à la catégorie des néonicotinoïdes, sont connus pour leurs effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine et sont interdits par l’Union européenne depuis 2018. Le Syndicat de l’industrie des produits pour la défense des plantes (Sindicato Nacional da Industria de Productos Para Defesa Vegetal, ou Sindiveg), représentant les intérêts de plusieurs agriculteurs et des industriels de l'agrochimie, a contesté cette décision et demandé la suppression des restrictions. Après avoir reconnu que les restrictions à l’utilisation des pesticides imposées par l’Etat fédéré allaient empiéter sur la compétence de l’Etat fédéral en la matière, le juge de première instance a annulé la décision litigieuse pour inconstitutionnalité. L’Etat de Rio Grande a fait appel de cette décision, en arguant que la nécessité de définir si une compétence normative supplémentaire permet aux États fédérés de refuser l’homologation de produits phytosanitaires dûment enregistrés auprès des agences fédérales (ANVISA et IBAMA), découle, non pas d'un texte constitutionnel, mais de la loi fédérale 7.802/89. La Cour Supérieure de Justice n'a pas fait droit à cet argument. Elle a affirmé que “bien que le requérant ait invoqué des dispositions de droit fédéral, le jugement attaqué s’est appuyé sur un fondement éminemment constitutionnel”, ce qui ne relève pas de la compétence du Tribunal. In fine, le jugement de première instance est donc confirmé. Références scientifiques : Aucune référence scientifique n'est enregistrée pour cette affaire. Liens annexes : Aucun lien annexe n'est enregistré pour cette affaire.