< Retour aux actualités Etats-Unis : L’EPA publie une base de données participative sur les incidents liés aux pesticides 18 octobre 2023 Etats Unis, 27 juillet 2023 – L’Agence de Protection de l’Environnement américaine (Environmental Protection Agency, ou EPA), a rendu accessible une base de données répertoriant tous les incidents au cours des dix dernières années d’individus, victimes ou témoins, d’un dommage à la santé humaine ou à l’environnement résultant de l’utilisation ou d’une exposition à des pesticides. La base de données, mise à jour chaque mois, contient des informations précises sur des incidents majeurs, détaillant les personnes impliquées, le lieu de l’incident, le type de dommage subi et le mode d’utilisation ayant causé le préjudice. Figure également une “base des données agrégées”, qui identifie les incidents moins graves et regroupe des données de masse. Les recherches peuvent s’effectuer en fonction des produits utilisés. Conformément aux exigences de transparence, l’accès du public à cette base de données facilite l’information du plus grand nombre sur les dangers d’une exposition aux produits phytosanitaires. Avant cette décision, obtenir des informations sur les dommages résultant des pesticides était un processus long et coûteux pour l’administration : tout individu souhaitant s’informer devait soumettre une demande réglementée par la Loi sur la Liberté d’Information (Freedom of Information Act). Les réponses de l’administration pouvaient mettre plusieurs mois à parvenir au demandeur. La base de données est alimentée par plusieurs sources, parmi lesquels figurent les sociétés productrices de produits phytosanitaires et de substances actives, qui ont l’obligation de déclarer tout effet indésirable de leurs produits, le public, les autorités fédérées responsables de la réglementation des produits pesticides, le Centre National d’Information sur les Pesticides ainsi que l’Association Américaine des Centres de Contrôle des Poisons. A l’aide de ces informations, il devient possible d’identifier des tendances ou des schémas répétitifs dans les effets néfastes de l’utilisation de certains produits qui n’auraient pas été identifiés par l’EPA au moment de leur autorisation, et qui pourraient être pris en compte dans la perspective d’un réexamen de l’homologation. L’EPA souligne néanmoins qu’il s’agit de données brutes, qui n’ont pas été vérifiées par l’Agence. Nous saluons ce petit pas vers la transparence, la participation du public et l’accès à l’information. Toutefois, la mise en place d’un modèle agricole qui exclut l’utilisation généralisée des pesticides reste l’avancée majeure que nous attendons afin de marquer une réelle prise en considération des effets sanitaires et environnementaux délétères dont les pesticides sont la cause.