< Retour aux actualités 3ème jour d’auditions dans le litige multidistrict contre Monsanto 7 mars 2018 Carey Gillam, directrice de recherche à l’association américaine US Right To Know (USRTK), et membre du conseil d’administration de Justice Pesticides, assiste aux audiences et rapporte en direct sur https://usrtk.org/live-updates-monsanto-hearing/ 07.03.2018 : Ce troisième jour de l’audience de la « semaine scientifique » a débuté par un cadeau du juge Chhabria aux plaignants… un cadeau de temps ! Carey Gillam rapporte : Les plaignants disposeront de 60 minutes supplémentaires pour présenter leur témoignage d’expert, qui s’ajouteront au total de 11 heures allouées à chaque partie pour les auditions de cette semaine. Le juge a souligné que, parce qu’il avait souvent consacré une partie du temps des plaignants aux questions des témoins, il a décidé que le temps supplémentaire était justifié. Les demandeurs, quant à eux, ont demandé 90 minutes supplémentaires. « Monsanto n’a pas droit à une prolongation », a-t-il dit. Le juge a également noté qu’il avait reçu un courriel d’un « citoyen » au sujet des procédures, mais qu’il avait choisi de ne pas lire le message. Il en a passé des copies aux avocats des plaignants et de Monsanto. L’audience de mercredi a débuté par la poursuite du témoignage d’Alfred Neugut, expert en épidémiologie, oncologue, professeur spécialisé sur le cancer à l’Université Columbia. L’avocat de Monsanto, Eric Lasker, a poussé A. Neugut sur sa position sur la science, et à maintes reprises a remis en question la mémoire du scientifique concernant les déclarations précédentes et l’analyse que le procureur dépeint comme contradictoire avec ses témoignages précédents. A. Neugut a mentionné à un moment donné qu’il avait dû se tromper avant, mais qu’il avait maintenant raison. À la suite du témoignage de M. Neugut, l’audience d’aujourd’hui portera non plus sur l’épidémiologie, mais sur la recherche toxicologique que les plaignants citent comme preuve à l’appui de leurs allégations selon lesquelles le désherbant de Monsanto cause le cancer. Le premier expert en toxicologie à prendre la parole sera Charles Jameson (Bill). Jameson a été responsable du « Programme National de Toxicologie » au National Institute of Environmental Health Sciences pendant 12 ans. Il a été membre du groupe de travail du Centre International de Recherche sur le Cancer qui a découvert que le glyphosate était probablement cancérogène pour l’homme, en mars 2015. Après la partie toxicologique, il y aura probablement une discussion sur l’étude de 1983 chez la souris, qui a d’abord incité les scientifiques de l’EPA à dire que l’étude démontrait le potentiel cancérogène du glyphosate. Ce n’est qu’après les pressions exercées par Monsanto et un rapport d’un pathologiste engagé par Monsanto – et des années de discussions avec l’EPA – que l’évaluation officielle de cette étude a été modifiée pour ne refléter aucun signe de cancérogénicité. Monsanto a cherché à garder hors audience une grande partie des données de cette étude, après que les demandeurs aient déclaré qu’ils allaient les présenter. Le juge a précisé que les données de l’étude seraient autorisées comme preuves.