Le comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale (un organe du Conseil de l’UE) s’est réuni aujourd’hui sur le thème du glyphosate, qui devient brûlant.

Malgré une nouvelle proposition de la Commission européenne (CE) pour un renouvellement de l’autorisation du glyphosate de 5 à 7 ans au lieu de 10 ans, comme proposé initialement, elle n’a pas obtenu la majorité qualifiée en faveur (l’Allemagne et le Portugal se sont abstenus sur 10 ans, 16 pays ont soutenu cette proposition et la France, la Grèce, la Croatie, l’Italie, l’Autriche, la Slovénie et la Suède l’ont rejeté).

Par conséquent, la Commission n’a pas demandé la tenue d’un vote à la réunion et l’a reporté au 6 novembre.

« Après le vote d’hier au Parlement européen appelant à une élimination progressive du glyphosate dans l’UE et suite au dernier échec de la Commission sur une proposition qui ne prévoit pas d’interdiction du glyphosate, il est clair que la France a un rôle clé à jouer en Europe et doit soutenir une proposition pour une interdiction rapide de cet herbicide qui a été classé comme un carcinogène probable par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) « , déclare F. Veillerette, porte-parole pour Générations Futures.

« Une interdiction est le type de proposition que les citoyens européens attendent, comme en témoigne le succès de l’initiative citoyenne européenne (ICE) sur cette question et c’est la seule décision qui peut protéger la santé publique et notre environnement. Nos attentes à l’égard du gouvernement français sont donc extrêmement élevées sur cette question. »